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Perdre son emploi, surtout si l’on occupe un poste dans une entreprise depuis de longues années, peut induire un véritable deuil. Celui-ci en passe par différentes phases. Souvent la colère, contre son patron, la RH ou la crise économique. Viennent ensuite le déni puis la peur. Ou plutôt les peurs : peur de ne plus retrouver une bonne situation économique, peur du chômage, peur de ne plus être à la hauteur, etc. Si certains veulent passer à autre chose vite, très vite, d’autres auront besoin de plus de temps pour faire le deuil de son dernier poste. Le problème, c’est que c’est souvent plus facile à dire qu’à faire. Alors, comment faire le deuil de son dernier poste ?
Quand on perd son emploi, que perd-on ?
Au cours de mon expérience de coach, j’ai rencontré de nombreuses personnes qui avaient le sentiment d’avoir tout perdu en perdant leur travail. La perte de son poste est tout aussi difficile et douloureuse que la perte d'un proche. Vivre un changement, surtout quand il n'est pas souhaité, engendre une période de deuil. Celle-ci est plus ou moins longue. Mais que perd-on exactement quand on perd un travail ?
La perte de l’estime de soi
Licenciement, licenciement économique ou rupture conventionnelle, la perte de son emploi n’a pas les mêmes répercussions selon le contexte. Néanmoins, l’estime de soi en pâtit toujours. Perdre son emploi ou le quitter n’est pas vécu de la même façon. Le licenciement fait naitre plusieurs émotions : le déni, la colère, la négociation (phase où l’on essaie de trouver des excuses pour ne pas avancer), la dépression et enfin l’acceptation. La rupture conventionnelle fait place aux doutes, aux questionnements sur ses capacités à redémarrer ailleurs. "Ai-je bien fait de quitter mon ancien poste ?" "N'est-ce pas une erreur ?", "Vais-je être capable de réussir dans mon nouveau job". La peur de l'échec est souvent plus que présente.
La perte de son identité
Trop souvent l'identité d'une personne est associée à celle de son employeur. À tort, en perdant notre poste, nous perdons notre « carte de visite » et trop fréquemment nous pensons perdre notre identité ! Alors qu’au contraire nous sommes bien là et cette expérience va nous rendre plus fort, plus agile. Cette confrontation au réel nous oblige à travailler notre identité, à la rendre visible et séduisante. Il s’agit là d’écologie de soi, de se recentrer sur ce que nous sommes. Ainsi les expériences s’enchaineront, les turbulences parfois seront là. Même pas peur ! Mon identité elle, sera toujours à mes côtés !
La perte de ses repères
Occuper un poste depuis longtemps crée des repères. Ces derniers sont souvent rassurants. La semaine est rythmée par le travail, le trajet pour rentrer, le petit pot du vendredi soir, etc. Quitter son emploi implique également la perte de ces repères. On n’est plus « Paul du service commercial », on est « Paul, sans emploi ». Ce changement de statut s’avère totalement déstabilisant.
Comment faire face à la perte de son poste ?
Quitter son poste volontairement ou être remercié n’a pas le même effet psychologique. La perte de son poste ne sera pas aussi violente dans un cas ou dans l’autre. Néanmoins, faire le deuil de son dernier poste demandera plusieurs étapes. Dans la démarche de reconversion professionnelle, ce deuil passe par 2 paliers : le premier au moment de l'annonce et le second au moment où c'est acté. On rencontre donc une phase descendante avec le choc, le déni, la colère, la peur, la tristesse. La tristesse marque la phase d'acception, mais c'est aussi le début de la seconde phase, ascendante celle-ci. C'est le début de la prise de conscience et de nouvelles émotions comme l'acceptation, le pardon, la quête de sens et la sérénité. Durant ces phases, il est essentiel de faire face à la perte de son poste.
Prendre soin de soi
Perdre son poste surtout lorsque l’on y était depuis longtemps est une véritable onde de choc. C’est une perte de repère, avec un quotidien qui est totalement modifié. Chamboulé, il est impératif de souffler, de se retrouver, de s’accorder du temps et prendre soin de soi pour pouvoir faire le deuil de son dernier poste. D’ailleurs quand vous demandez à une personne ce qu’elle va faire, à 90 % les gens répondent « Je vais d’abord me reposer ». Mais attention, prendre soin de soi, ne veut pas dire ne rien faire. Au contraire, prendre soin de soin, c’est garder une activité physique, un rythme et bien dormir.
Faire le bilan de son expérience
Faire le deuil de son dernier poste nécessite de faire le bilan de son expérience et de prendre du recul. Une fois le choc passé, il est essentiel de faire ressortir ce qui ne nous plaisait pas ou ce qu’il y avait de négatif. Cela permet de digérer petit à petit.
« Il faut lister et nommer les points de satisfaction et d’insatisfaction. Ecrire permet de prendre de la distance »
Parler de cette perte
Bon nombre de personnes n’osent pas parler de leur expérience et ont du mal à faire le deuil de son dernier poste. Le licenciement reste tabou. « Tu ne devrais pas faire la fine bouche » « Il faut que tu bosses » « Tu cherches depuis longtemps, revois tes prétentions à la baisse », autant de phrases qui ne servent à rien et que l’on n’a pas envie d’entendre. Il vaut mieux parler de ce que vous vivez à des gens de confiance, sur lesquels vous pourrez compter et qui ne vous jugeront pas.
Redéfinir ses priorités
Perdre son emploi met nécessairement à mal la confiance en soi, ainsi que notre image. L’identité que l’on se donne est souvent associée à celle de l’entreprise pour laquelle on travaille. C’est pourquoi quand on perd son emploi, il est nécessaire de travailler son personal branding pour faire le deuil de son dernier poste. Chez Émergence RH nous vous accompagnons et vous apprenons à mieux vous connaitre pour vous faire reconnaitre. Nous vous aidons à prendre conscience de vos différences pour vous aider à redéfinir vos priorités
Prendre le temps de se faire accompagner : pourquoi et comment ?
Quand on connait une perte d'emploi, l’important est de rebondir et de faire le deuil de son dernier poste. Cela ne sert à rien de ressasser que c’était « un job fabuleux ». Mieux vaut lâcher prise, après tout ce poste avait surement aussi des mauvais côtés et réfléchir à ses capacités. Mais pour aller de l’avant, vous aurez besoin d’aide.
Il n'y a pas de réussite facile, ni d'échec définitif. Marcel Proust
Vers qui se tourner pour se faire accompagner ?
L’accompagnement par un professionnel est essentiel pour faire le deuil de son dernier poste. Ainsi, vous pourrez consulter un thérapeute pour exprimer vos peurs et parler de cette perte d’emploi. Mais vous pourrez surtout consulter un coach pour faire votre bilan de compétences. Pour faire le deuil de son dernier poste, il est essentiel de faire l'inventaire de ses compétences. Lorsque j’accompagne quelqu’un dans son bilan de compétence, il est surpris de découvrir tous ses talents. Le coach est bienveillant et il vous aidera à travailler votre confiance en vous.
Vous êtes désormais, demandeur d’emploi ? Alors, le bilan de compétence fait partie des accompagnements auxquels vous avez droit. C'est une étape qui permet de retrouver de la ré-assurance. En découvrant ce dans quoi vous pouvez exceller, faire le deuil de son dernier poste sera beaucoup plus facile.
Quelles solutions d’accompagnement ?
Formations, bilan de compétences, coaching, les solutions d’accompagnement pour retrouver un nouveau poste sont nombreuses. L’essentiel étant d’avancer par étape.
Des transitions professionnelles j’en ai connu, et nombreux sont ceux que j’ai accompagnés à ce moment-là. J’ai été tellement interpelée que j’ai décidé de vous faire un résumé de cette démarche pour trouver sa voie en 3 étapes.
Ne nous voilons pas la face, faire le deuil de son ancien poste et se sortir du processus de deuil est un cheminement à parcourir.
Si difficile soit-elle, cette période est pour vous l’occasion d’un nouveau départ. Profitez-en pour vous centrer sur vos envies, sur ce qui vous anime vraiment pour saisir de nouvelles opportunités.
Ouvrez-vous à de nouveaux horizons !
Merci pour ce formidable article Caroline. Je viens de perdre mon emploi dans la FPE. Un métier qui me plaisait car dynamique et autonome. Il est difficile de se reconstruire et envisager un après malgré les conseils récurrents :tu vas rebondir blablabla.... Quand on a rebondi toute sa vie, perso et pro, on a le droit d'être à plat je pense...
Bien à vous et merci pour votre article, ça aide !
Bonjour Céline, et merci infiniment pour votre partage.
Perdre son emploi est une épreuve bouleversante, surtout lorsque cela survient de manière inattendue. Les émotions qui en découlent – de la surprise à la peur, en passant par la frustration et parfois la colère – sont tout à fait normales. Il est compréhensible de se sentir épuisé.e et découragé.e, surtout lorsque l’on a déjà traversé de nombreuses épreuves, tant sur le plan personnel que professionnel.
Il est important de reconnaître que ce sentiment d’être "à plat" fait partie du processus. Il permet souvent de prendre le recul nécessaire pour se reconnecter à soi-même, trouver un nouveau souffle et, peu à peu, regagner confiance. S'accorder du temps pour se recentrer, se ressourcer, et se poser les bonnes questions est essentiel.
Se faire accompagner peut également être une grande aide dans ces moments, mais l'essentiel est de ne pas s’imposer de pression et d'avancer à son propre rythme.
Je vous souhaite sincèrement de retrouver cet élan quand vous serez prête. Prenez bien soin de vous.
Bonjour
Intéressant comme démarche afin d’avancer et d’évoluer dans le bon sens car pas facile l’après Covid après une RC
Bonjour Franck, je vous remercie pour votre retour et oui rien n'est facile. La réflexion, le temps et l'action, pas après pas nous permettent d'avancer et d'envisager de nouveaux possibles.