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Recruteurs sauve-qui-peut !

Temps de lecture : 7 minutes

Nous avons eu le plaisir d'assister à #rmsconf, évènement majeur du recrutement innovant en France. Avec quelques semaines de recul, nous digérons enfin ... l'ensemble des messages, signaux, données, témoignages et débats qui tous à l'unisson nous avertissent de la mort de notre métier !!

Je ne vais pas écrire une synthèse exhaustive des différentes thématiques abordées lors de cette journée, nombreux l'ont déjà fait avant moi, mais plutôt vous donner mon point de vue de recruteur en chair et en os, qui tous les jours, source, chasse, évalue, questionne, négocie, accompagne, et facture !

Commençons par le premier coup de poing, arrivé sans crier gare, par le keynote d'ouverture animé par le Docteur Laurent Alexandre, Fondateur de Doctissimo et Président de DNA Vision. :

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Voici le florilège de ses verbatims qui me donnent à nouveau des frissons dans le dos :

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... mon regard parcours la salle, je lis sur les visages de mes confrères pétrifiés un mélange de stupéfaction, de résignation ... parfois un sourire en coin, du style "même pas peur"

Depuis quelques mois je sens bien le vent des NTIC envahir mon métier, mes prérogatives ... Il y a une année, méfiante déjà, j'affirmais que « Le sourcing n’est qu’une affaire de lignes de codes »

Voici à présent que les neurosciences, la robotisation et la génétique s'en mêlent !!!

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Effectivement, les études sont là : The Economist en janvier 2014 établissait la liste d'une douzaine d'emplois qui seront certainement remplacés par des robots dans les 20 prochaines années, y compris les télévendeurs, les comptables et les employés du commerce de détail...

OK ... donc demain je recruterai des robots et/ou des cerveaux ? ... ou peut-être moi-même vais-je devoir me robotiser ?

Peut être, qui vivra verra !

Mais dans l'attente, jouons là stratégique ...

Chers candidats, rassurez-vous, nous sommes, une fois de plus, sur le même pied d'égalité. Une économie robotisée n'exclut pas l'homme pour autant ! Il faut en tirer partie.

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Des études démontrent que la robotisation de notre économie ne veut pas forcément dire plus de chômage ! En revanche mutation des emplois OUI ! Evitons de devenir selon l'expression du Docteur Laurent Alexandre, des "Kodaks sur pattes" !

Un impératif demeure : Soyons connectés et surtout alertes et prompts à nous adapter sans cesse.

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Notre curiosité et notre ouverture d'esprit sont nos remparts ;

Notre familiarisation avec les outils numériques : une arme ;

Le développement de nos soft skills notre botte secrète !

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Economiser notre énergie sur les tâches et activités robotisables et, concentrer nos efforts sur notre valeur ajoutée... Chiche !

  • Qu'un robot se charge du sourcing de nouveaux collaborateurs, bonne nouvelle !
  • Qu'un outil me permette de croiser un ensemble de données afin d'augmenter la valeur prédictive de mes recommandations : bonne nouvelle !
  • Pouvoir rentrer un ensemble de données pour simuler la réussite future d'un candidat à un poste et, vice versa, pour un candidat afin de valider l'intérêt d'une opportunité : bonne nouvelle !
  • Appréhender plus finement l'adéquation entre traits de personnalité, leviers de motivation et la culture d'une entreprise et ses codes : bonne nouvelle !
  • Avoir la possibilité de simuler une immersion du style "Vis ma vie de collaborateur de la société x" : bonne nouvelle !

Mais pour autant il s'agit là d'outils, pour mesurer, quantifier, qualifier à un instant "t" et dans un contexte donné ... Qu'en est-il de la relation, de la confiance et de l'accompagnement dans le temps ?

N'en déplaise à certains : l'humain, dans le recrutement, est une donnée essentielle !

Je partage l'avis des rares confrères qui s'expriment sur ce point, je parle de recruteurs... vous savez ces artisans qui gagnent leur vie avec ce beau métier et, qui, 100 fois sur le métier, remettent leurs ouvrages : Vincent Rostaing - Créateur Gérant - ‎LE CAIRN 4IT Longue vie et prospérité… au recruteur Humain ! ou encore Emmanuel De Catheu - directeur général d'Experts Executive « Recrutement 2.0 : halte à la déshumanisation ! »

Voici mon point de vue :

Amis robots et sympathiques nouvelles technologies : coopérons ensemble !

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Le plus fort n’est pas l’homme, ni la machine, mais bien la combinaison de ces deux forces ! Alors jouons le jeu !!

Je suis prête et, déjà, nous flirtons ensemble...

Mais, en retour, je souhaite gagner du temps, de l'énergie et de l'efficacité !

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Me consacrer encore plus à la gestion, on/off line de ma communauté "candidats-clients", à mon accompagnement dans le temps auprès de ces mêmes partenaires et continuer à investir dans mon propre développement de compétences !

Au sein de notre cabinet nous sommes des agents de talents.

Chasseur de têtes qui es-tu ?

Coach sportif, agent d'artiste, "Agent de carrière" voilà qui je suis ... Aujourd'hui, et encore plus, demain !

Je suis contre le tout rationnel, l'objectivité jusqu'au-boutiste. je revendique ma subjectivité !!

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Quand je recrute pour notre cabinet : Oui, j'analyse des tests de personnalité - Oui, j'effectue une prise de références - Oui, je mène un assessment center (comprenez une mise en situation), parfois même j'organise une journée d'immersion au poste de travail ... mais à un moment donné ... je lève la tête et je me pose une question toute simple : est-ce que j'ai envie de travailler avec cette personne ?

Pour ce faire, il faut bien du temps, de multiples entrevues (en face à face et à distance), pour faire naitre et tisser une relation humaine :

Echanger avec le candidat sur ses réussites, ses échecs, construire et alimenter un lien de confiance, poser des questions ouvertes, faire des hypothèses parfois hors cadres ... se questionner ensembles... mener des retours d'expériences ... ajuster une intégration ... célébrer des réussites ...

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Candidats/recruteurs, l'un et l'autre nous ne savons pas tout, notre rationalité est limitée, ensemble nous répondons aux bonnes questions.

Les tests, les prises de références, les données physiologiques ou comportementales nous éclairent certes, mais c'est justement notre analyse conjointe de ces données qui conditionne les bonnes décisions :

Prendre ou pas ce poste ? Recruter ou pas ce candidat ? Rester ou pas dans cette boite ? Continuer à travailler ou pas pour ce client ?

Il ne suffit pas d'un simple entretien mais bien d'une relation durable, qui s'inscrit dans le temps !

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J'en veux pour preuve qu'aujourd'hui 60% de nos donneurs d'ordre sont d'anciens candidats que nous avons accompagnés depuis plus de 10 ans au sein de notre cabinet de recrutement Emergences RH.

Pour conclure, pourquoi renforcer et affirmer la nécessaire humanisation du recrutement ?

  • La temporalité, détaillée plus haut, signifie que cet acte métier dépasse largement la simple phase Recrutement: "j'ai un besoin en personnel => je rencontre des candidats =>je procède à mon recrutement". Cette étape de recrutement se nourrit en amont et en aval des liens que nous tissons avec des professionnels. Nous les suivons, nous les plaçons ou pas, mais le lien est bien là, réel, palpable, et surtout durable.
  • La confiance, je ne vais pas détailler cet élément essentiel qui conditionne la qualité de toute relation. J'ai la naïveté de croire qu'elle est facilitée entre deux êtres humains et qu'elle sera moins aisée entre un homme et une machine. J'entends déjà vos arguments contradictoires : "Moi je préfère me fier à une machine objective, rationnelle, qu'à un soi disant recruteur dont le jugement est forcément subjectif et biaisé". Peut être, dans certains cas, je ne le nie pas. Mais dans combien d'autres cas, cette relation de confiance est à l'origine de belles histoires professionnelles 
  • Le droit à l'erreur, ce point est un élément primordial. Est-ce qu'un robot sera capable de remettre en cause son avis, ses ressentis ? Est-ce qu'il sera capable de "repêcher" un candidat ? J'aime l'idée de me positionner comme un artisan. Cette conception de mon métier implique justement une dimension d'humilité, de labeur, de tâtonnements et d'ajustements... Et souvent c'est cette qualité et cette ouverture d'esprit qui m'ont permis de conclure de belles missions !
  • La synergie ou la gestion d'une communauté, il s'agit de cette capacité de mise en musique, de mise en contact, d'établir des connections entre un poste, une entreprise, un projet, parfois même, juste des valeurs ou un mode de management et un contact. Cette compétence de mise en lien et d'animation dépasse largement les possibilités des outils internet, des outils de mesures psycho-comportementales, ou des bases de données. Il s'agit de la petite lumière dans notre cerveau qui a un moment donné s'éclaire et nous glisse à l'oreille : "je ne sais pas ce que cela va donner mais je dois en parler à untel...". C'est aussi le fait de se rendre disponible pour fédérer, interagir et faire grandir sa communauté : opérationnels - DRH - Candidats.
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Au sein de notre cabinet nous sommes très à l'écoute des nouvelles tendances, nous scrutons les nouveaux métiers, les compétences de demain, nous écoutons les experts RH (grinçant les dents parfois) décrire le futur de notre métier...

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Ceci étant, envisager demain n'a d'intérêt que si cela nous permet d'agir, ici et maintenant !

29 réponses

  1. Nul ne peut nier la progression rapide et importante de la robotique dans la sphère sociale et professionnelle. Néanmoins, la situation n'en est pas pour autant alarmante.
    Ces automates font désormais parti intégrante de la société et ce, dès la scolarisation.
    La finalité de cette ère n'est pas de produire mieux qu'un homme mais, dans certaines circonstances, le rendre plus efficace.
    Je n'estime pas que nous soyons déficitaires de ce progrès. Ces robots, capables d'établir une diversité de fonctions peuvent représenter un partenaire de l'homme. Il s'agit selon moi, d'une mutation concernant l'organisation du travail, et cela nous permet d'exploiter de nouveaux terrains d'investigation.

    Néanmoins, promouvoir l'utilisation des robots aux côtés de l'homme ne doit pas pour autant le priver de prendre des décisions, ni de construire des relations.
    Si certains croient en "les machines morales", robots dans lesquels des capacités morales sont intégrés à partir de logiciels éthiques, le comportement humain suppose des intentions, des intuitions, des valeurs que l'on ne peut pas conférer à une machine.
    Comment pourrions-nous discuter de relations humaines si la prise de décision est fondée sur des calculs et non des valeurs?
    Les émotions, les ressentis de chacun sont une force dans le recrutement. Ce sont les intuitions personnelles qui permettent de trouver cette personne différente mais indispensable à la fois, pour l’épanouissement de notre entreprise.

    1. Merci beaucoup Alexia pour votre apport...
      Certains experts m'expliquent que des robots qui ressentent des émotions et captent les nôtres sont déjà une réalité ! ... Ceci étant il s'agit bien de construire au mieux cette coopération homme/machine pour, d'une part, être partie prenante dans cette révolution technologique et, d'autre part, pour faire évoluer nos propres actes, postures, perceptions et performances d'humains.
      Au plaisir d'échanger à nouveau..

  2. Tout d'abord je tiens à vous féliciter pour la clarté et l'accessibilité des informations présentées.

    Pour ce qui est du sujet, je suis du même avis que vous. En effet, je pense qu'il est impossible de remplacer le facteur humain dans le recrutement. Du fait, notamment, de la relation et de l'empathie que le groupe de travail va créer. Certes la subjectivité peut jouer un rôle néfaste pour un recrutement, mais c'est aussi lui qui permet au recruteur de faire les bons choix. Ce célèbre ressenti que l'on a lorsque l'on rencontre une personne ne peut pas être pris en compte par une machine. C'est ce même ressenti qui nous fait savoir si une personne sera ou ne sera pas acceptée dans un groupe de travail.

    Les moyens techniques ne faisant qu'évoluer nous ne pouvons tout de même pas dénigrer l'aide que peuvent apporter les nouvelles technologies sur notre travail. Comme vous l'avez dit, je pense qu'il est nécessaire d'envisager une "collaboration" entre les machines et les humains.

    Je ne suis pas de ceux qui pensent que les machines vont remplacer toute la main d’œuvre déjà existante. A mon sens, les métiers qui vont disparaître vont être remplacés par une multitude d'autres. Il n'est donc pas nécessaire d'être alarmiste sur l'évolution des technologies qui peuvent envahir les secteurs professionnels, c'est justement de nombreuses opportunités qui nous sont offertes.

    1. 100% d'accord !

  3. NTIC, robotisations... Certes mais ne dramatisons pas. On ne remplacera pas notre humanité : créativité, intelligence émotionnelle, intelligence des situations, etc. Ce qui fait toute la différence et on en a besoin. Donc, je pense qu'il est grand temps de regarder les candidats comme un "capital" à placer auprès des entreprises même si ce sont elles qui paient. Pour être aujourd'hui candidate, combien pressent pour un cv et un rdv urgents et ne rappellent plus même par politesse pour au moins informer du déroulé du recrutement. Quelle manque d'humanité! La différence est là. Si on se contente de mise en ligne des annonces et d'emails de réponses automatiques, le métier se meurt. Inversons la donne. Amis recruteurs je vous suggère de traiter les potentiels que vous avez entre les mains comme un vrai "capital" à valoriser et placer. Et en tant que cliente RH, quand je peux choisir mon cabinet de recrutement partenaire, ce relationnel avec le candidat fait aussi la différence

    1. Bonjour Aline, je vous remercie pour la justesse de votre contribution ! Au plaisir de vous lire à nouveau...

  4. « Dès 2035 nous aurons des implants cérébraux pour être directement connectés à internet »
    Les algorithmes de recrutement semblent effectivement efficaces pour faire un premier tri et gagner du temps mais peuvent ils pour autant prédire la réussite du candidat au poste et sa bonne intégration au sein de l'entreprise ?
    Par ailleurs, le recours aux algorithmes ne favorise t il pas la sélection de clones de profils de référence ?

    Toutes dérives orwelliennes potentielles mises à part puisqu'il est ici question de recrutement, faudra t'il préciser sur son CV le modèle et la version du firmware de son BrainChip ? Quid de ceux qui ne pourront pas, ou ne voudront pas, s'en équiper ?

    « Votre critère principal de recrutement va devenir le quotient intellectuel […] Les Chinois déjà travaillent sur la sélection des embryons pour augmenter le QI de leur population »

    D'une part, en dehors de toute considération éthiques, « Il est plus que certain que l'intelligence (si on part du principe qu'elle existe en tant qu'entité indépendante, ce qui est loin de faire l'unanimité auprès des psychologues) implique une palanquée de gènes et de combinaisons génétiques, soumis en grande partie à des influences environnementales. Les probabilités de voir la sélection génétique déboucher sur une augmentation substantielle du QI humain sont donc assez faibles. » - Henry T. Greely http://goo.gl/TLdcTd

    D'autre part, « L'intelligence ne se résume pas à un chiffre. On ne peut pas classer l'intelligence des gens de façon linéaire. les tests de QI ne mesurent pas toutes les intelligences ni tous les secteurs de l'intelligence. », Ilan M. Edelstein.
    Par ailleurs, « On observe une zone de confort entre 85 et 115 de QI, dès que l'on sort de cette fourchette divers éléments sociaux, culturels, d'apprentissage, d'attitude ou d'aptitude commencent à se dessiner. Ce qui veut dire notamment que les personnes qui dépassent 115 (et plus encore 130 et plus) peuvent aussi rencontrer des difficultés d'adaptation allant jusqu'au sévère à l'instar des difficultés qu'on observe avec moins de surprise chez des personnes à 85 et moins »

    Le QI, principal critère de sélection ? Encore faudrait il savoir à quelle(s) aptitude(s) la valeur du QI est associée, ce qui pose la question de la pertinence des tests de QI actuels, de leur fiabilité et de leurs limites, à plus forte raison dans un objectif de recrutement.

    Entre eugénisme et transhumanisme, le futur promet d'être rock 'n' roll. Surtout pour ceux qui ne pourront pas (ou ne voudront pas) s'offrir les « améliorations » que la société de demain imposera.

    1. Merci Arno pour votre retour, je partage votre point de vue !
      Au plaisir de vous lire à nouveau...

  5. Article qui soulève un point très intéressant ! Sans attendre 20 ans, je pense que même dans 10 ans, l'évolution sera très marquée. Merci pour cet article 🙂

    1. Merci Pauline ! Au plaisir de vous lire à nouveau... Caroline

  6. Bertrand BIECHY
    Directeur Groupement d'Employeurs GEYVO ILE DE FRANCE / spécialiste des compétences en temps partiel / partagé efficaces

    Quelques pistes de réflexion: le métier change, mais les outils actuels et à venir ont besoin de professionnels pour les faire fonctionner et pour en utiliser les résultats

    - les NTIC et les robots peuvent faciliter le traitement quantitatif de données, et le traitement qualitatif s'ils ont été bien paramétrés
    - le monde (du recrutement) n'est pas si parfait et transparent que tout soit paramétrable:
    -en sommant les bases LINKEDIN, VIADEO et autres réseaux sociaux professionnels ou autres, plus les bases APEC, POLE EMPLOI et autres (cv thèques, jobboards, annuaires), vous avez accès à des dizaines ou centaines de milliers de candidats potentiels,
    - après un tri sévère vous passerez à une centaine. Mais x personnes ne sont pas encore accessibles par ces moyens car non inscrites, tandis que les données d'autres ne seront pas à jour et que les mots clés manqueront aux textes de troisièmes pour être repérés
    - donc il reste du travail à faire, rien qu'à ce stade

    Quand on passe du tri via le "texte" au téléphone, puis au face à face, etc., sauf à placer un certain nombre de capteurs sur la personne et à la filmer avec des caméras reliées à des logiciels spécifiques, le recruteur aura encore un travail certain pour vérifier la véracité de certains éléments, mesurer l'adéquation entre le profil et le poste, et enfin continuer à motiver le ou les candidats retenus, épuisés par cette batterie de tests...

    Pour terminer sur une comparaison: j'ai visité dernièrement l'Union des Forgerons en Sud Essonne. Ils se sont équipés de robots pour manipuler des pièces lourdes et/ou "chaudes". Derrière les robots, il y a des forgerons et pas simplement des "geeks".
    Se rappeler l'expression: c'est en forgeant, etc."

    1. Bonjour Bertrand, je vous remercie pour votre réaction argumentée...
      La digitalisation de mon métier va prendre du temps mais d'ores et déjà elle est bien présente et on en dessine de plus en plus précisément les futurs contours. Je reste, au demeurant, assez confiante dans le fait que nous allons avoir notre propre partition à jouer ! L'enjeu est celui de l'adaptation et de l'agilité à composer avec ses nouveaux outils et à construire ensemble de nouveaux modèles... On se donne rendez-vous dans 20 ans ?

  7. Votre article et ses prévisions m'ont rappelé un cours de prospective de Philippe Durance (CNAM Paris) sur les 5 idées clés de la prospective. Il exposait des lithographies datant du début du vingtième siècle et censées représenter la vie en l'an 2000. Certaines représentaient des situations proches de la réalité actuelle (téléphone sans fil) mais d'autres étaient fort éloignées. Sur le lien suivant, vous aurez une collection plus complètes de ce type de lithographies qui nous amènent à réfléchir sur la vision que nous pourrions avoir du futur :
    http://publicdomainreview.org/collections/france-in-the-year-2000-1899-1910/

    1. Merci Jean-Denis pour cette référence !

  8. Une thématique qui nous concerne peut être tous aujourd'hui. En tant que formateur, au départ, quand j'ai pris conscience du développement des formations en ligne, ça me faisait peur. Aujourd’hui je reste convaincu que le formation en présentiel et la formation en ligne peuvent à merveille se compléter. Certains d’ailleurs restent réticents à ce type de formations et préfèrent (ça rassure !!!) le contact humain direct et spontané. Maintenant il est vrai qu'en terme d'organisation temporelle ça peut aider. Quoi qu'il arrive ça ne reste pour moi qu'un outil pédagogique.
    Bertrand MOREL-BESSET
    http://www.formateur-conseil.com

    1. Effectivement Bertrand, les NTIC "impactent" tous les actes métiers de l'entreprise et déjà les actes de nos vies quotidiennes. Ce que l'on perd sur un plan, on le gagne sur un autre !
      Merci pour votre retour

  9. Bonjour
    Ou nous emmener vous ?
    Le Salariez, par ces peurs et ces désirs de CDI a tous prix, et le patronat ayant vue l'empressement de ceux-ci S'engouffre dans cette brèche ainsi et mort le Salarie du 21 eme siècle
    A chaque fois que dans mes recrutement je scrute le candidat et je peu vous dire quand une personne me dit " je recherche un 35 heures en CDI " (oui car sociologiquement tous les gens que j'ai rencontrez jusqu’à présent disent "35 heures" il ne disent plus a temps plein) c'est une personne que je met sur la touche !
    je devrait me réjouir qu'il soit si facile de recruter et de faire faire n'importe quoi "ce qui n'est pas mon cas" mais je suis inquiet de plus en plus de se laxisme des candidats non pas pour moi mais, plus pour mes enfants petits enfants pour finir tous ceux qui prône la robotisation sont des destructeurs de la main d'oeuvre et du travail ! il disent que cela fait baisser le chômage moi je dit faux et ne me sortez aucun chiffre, j'ai beaucoup travailler avec les chiffres dans ma vie pro et je sais que l'on peu faire dire tous ce que l'on veux a des chiffres !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    1. Bonjour Joel, j'ai peur de ne pas vous suivre...

  10. Une récente étude du cabinet de conseil Roland Berger indiquait que la robotisation supprimerait environ 3 millions d'emplois en France d'ici 2025. Cette "ordinatisation" (terme utilisé par Paul Jorion) toucherait dorénavant certains métiers intellectuels comme les comptables, les juristes, les journalistes. Seuls 500 000 postes seraient créés dans les secteurs de l'environnement, des NTIC et de la relation client.

    Je pense que les consultants RH ne sont pas directement menacés puisque mettre en relation le recruteur et le candidat adéquat n'est pas une activité automotisable. Par contre, c'est un métier qui va évoluer fortement avec le développement de sociétés comme myjobcompany dans la mesure où chaque salarié devient un chasseur de tête.

    A suivre!

    1. Bonjour Benjamin et merci pour votre contribution ! Oui en plus de la robotisation de mon métier je dois aussi composer avec le "tous DRH" très à la mode. Malheureusement on est encore loin du compte. Je vous renvoie à un de mes anciens billets sur la question : http://www.guichets-rh.com/tous-drh-mon-oeil/
      Au plaisir d'échanger à nouveau !

  11. Les NTIC répondent plus à de la quantité qu'à de la qualité. Certes ils se développent, mais cela découlent surtout du positionnement de certains cabinets qui font de "l'abattage". Après je pense qu'il faut surtout poser la question: "Pourquoi certains reçoivent ils tant de candidatures?" Annonce mal qualifiée, mauvais accompagnement du client dans la qualification de sa demande, absence de conseils...
    Les NTIC sont un thermocautère sur jambe de bois, les professionnels devraient surtout repenser leur façon de recruter et faire plus de conseils, être de véritables recruteurs de talent. Et cela passe par des rendez-vous "exploratoires" mieux qualifiés, pour des annonces elles mêmes mieux qualifiées et de ce fait moins de candidats...

    1. D'accord avec vous à 100% !
      L'amélioration continue de nos pratiques est indispensable, c'est pourquoi il est nécessaire d'intégrer un système d'écoute candidat. Depuis bientôt deux ans nous questionnons systématiquement l'ensemble des candidats ayant passé un entretien avec nos consultants. Cela nous a permis d'améliorer notre accompagnement et notamment sur la partie coaching/conseil de carrière ! Vous pouvez lire ci-après les verbatim de nos candidats (positifs et négatifs) : http://www.rhadvisor.com/prestataires/emergences-rh.htm
      Dans tous les cas il est nécessaire et urgent de travailler sur notre plus value que ce soit pour nos commanditaires ou vis à vis de nos candidats.
      Merci Jean François et à très bientôt !

  12. En fait vous soulevez un question très opportune. Ce n'est pas le métier de recruteur et/ou des savoir faire collatéraux qui est remis en cause, mais la répartition des tâches au sein de l'écosystème. il est clair que la notion de vivier et de carnet d'adresse qui sont les deux mamelles de beaucoup de métiers du service sont battus en brèche avec les réseaux sociaux (et plus généralement les technologies connectées) car elles offrent d'une certaine manière l'ubiquité et l'unicité de temps: Nous voilà presque revenu à la trilogie du théâtre classique!
    A l'heure ou le business nécessite un adaptation permanente, la séparation des tâches actuelle (toute taylorienne) n'a plus cour. Un recrutement devient l'écho d'une modification stratégique et/ou organisationnelle et un individu n'est plus uniquement un collaborateur identifié comme élément d'une entreprise mais d'un réseau social en général: tout devient interdépendant.
    Tout est question de repositionnement ! comment?
    Nous lançons notre start-up sur le concept d'une plate-forme collaborative pour les RH depuis la stratégie jusqu'au réseau sociaux. patientez jusqu'à la semaine prochaine date de lancement, pour plus détail.

  13. Bonjour,
    Être convaincu c'est bien, être convainquant, c'est mieux !
    Pour l'être, un bon entretien physique bien préparé et bien mené, reste le plus important pour que le recrutement soit un succès.
    Bien amicalement,
    Michel

  14. Hello Caroline,

    Merci pour ce très beau billet qui souligne parfaitement le défi qui attend les recruteurs : évoluer tout en trouvant le juste équilibre entre outils et instinct ! 🙂

    À très bientôt

  15. Se tromper et savoir le reconnaître...
    C'est ce qui fera toujours la différence entre moi et R2D2.
    Je trouve l'idée brillante et réconfortante !
    Merci pour ce billet pétillant.

    1. Nos faiblesses sont nos forces ... c'est effectivement réconfortant comme idée !
      Merci Agnès !

  16. Très bon billet, humble, lucide mais résolument volontariste et tourné vers l'avenir.
    Le monde parfois un peu opaque des cabinets de recrutement gagnerait à plus s'exprimer sur les mutations qui touchent sa pratique, c'est donc tout à votre honneur.
    Par ailleurs, je partage la plupart de vos remarques (ayant assisté également à cette journée rmsconf) et en particulier celle qui consiste à assumer une (petite) part de subjectivité dans le recrutement tout en cherchant en permanence à l'entourer de garde-fous méthodologiques pour en réduire son importance.

    1. Merci Loïc pour votre retour et au plaisir d'échanger à nouveau !

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